7:00 du matin, jeudi 29 avril.
Nous nous retrouvons près de Janzé pour réaliser notre 2ème Gemba Walk dans le milieu agricole. Après une exploitation laitière… nous découvrons cette fois-ci, l’univers de l’élevage porcin.
Jacques nous accueille avec ses 2 collaborateurs. C’est une première, pour lui aussi. Les autres membre du CETA 35 sont la : Nadine, directrice, Alexandra et Armelle, animatrices techniques. Enfin, il y a Pascal, exploitant et administrateur de l’association, déjà présent lors de la 1ère Gemba au mois de février. Il vient confirmer l’intérêt de la démarche pour ses pairs.
Autour d’un café de bienvenue, nous rappelons le déroulement d’une Gemba Walk, adaptée au contexte agricole. Durant 1 heure, nous suivrons Guillaume, salarié de l’exploitation depuis 18 mois. Nous l’observerons et le suivrons dans son travail. Ensuite, nous débrieferons en salle de ce que nous avons noté. Chaque observation sera écrite sur un post-it puis classée selon des critères d’urgences (sécurité, ergonomie, gaspillage…). Il restera à Jacques et son équipe de dégager le temps nécessaire pour mettre en oeuvre des solutions. Après avoir appris à voir les problèmes, il faut les résoudre.
Gemba : « là où se trouve la réalité » en japonais
Appareil photo et bloc-notes en main, nous suivons Guillaume, notons ce qui nous interpelle et lui posons des questions pendant qu’il nourrit les cochons, leur apporte leurs soins quotidiens et nettoie leurs « enclos ».
Nous passons de la « nurserie » à la salle « post sevrage » en passant par les « charcutiers » prêts à être vendus.
Quelques postures peu raisonnables, des allers-retours entre les salles… nous essayons de comprendre le « flux ».
Parfois, il ajoute des compléments alimentaires, parfois non. Nous nous interrogeons : « Comment sait-il ce qu’il a à faire ? Comment fait-il pour ne rien oublier, pour éviter l’erreur exceptionnelle ? »
Ergonomie, charge mentale autres leviers de performance
Nous notons l’absence de « modes opératoires » ou de « check-list » qui pourraient lui alléger sa charge mentale : avoir tout en tête est fatiguant à la longue et stressant… et si un salarié arrive en renfort, impossible qu’il sache quoi faire. Le temps défile. Ici, le port de bouchons anti-bruits serait nécessaire…Là, sur un poste de commande, la signalétique peut porter à confusion. Guillaume et Jacques le savent… mais ce serait plus simple Adeline qui va bientôt remplacer Guillaume.
L’erreur est humaine ! Et dans le Lean Management, on veut prévenir tout rique, par du management visuel.
Et il y a aussi toutes les bonnes pratiques que nous relevons ! Les mesures hygiéniques sont respectées, les allées sont rangées et accessibles, le personnel est compétent et motivé.
De retour en salle, chacun à tour de rôle tend ses post-it. Jacques ou Guillaume commentent, parfois approuvent. L’exercice est difficile. Il réagissent avec beaucoup de recul et d’humilité. Bravo.
Armelle, animatrice technique a apprécié l’exercice : « d’habitude nous ne nous concentrons que sur des aspects techniques du métier. Là, nous élargissons notre champs de vision. Nous pouvons apporter plus à notre adhérent. C’est vraiment très complémentaire. »
Après l’été, la prochaine Gemba Walk. Cette fois, Jacques sera observateur dans l’exploitation d’un autre adhérent…