LE CERCLE. « Plus vous saurez regarder loin dans le passé, plus vous verrez loin dans l’avenir. » C’est une phrase de Churchill que j’ai évoquée récemment devant mes collègues lors d’un conseil de technologie aux Etats Unis(1). Nous abordions en effet l’avenir de la génération du millénaire, largement mal-comprise. Il est grand temps de laisser cette nouvelle génération prendre son envol.
Je me suis souvenu de mes propres débuts à Amityville, Long Island. J’étais impatient d’accomplir de grandes tâches. J’ai travaillé dur; je me suis concentré sur mes clients. J’étais déterminé à ne pas laisser les conventions et les mentalités entraver mon chemin. Je voulais que les entreprises pour laquelle je travaillais représentent quelque chose et qu’elles veillent à ce que ma carrière personnelle soit construite sur les meilleures bases possibles.
Comment donc être étonné que la génération du millénaire souhaite exactement la même chose que nous à leur âge ?
On sait que la génération du millénaire représente déjà le plus grand pouvoir d’achat et qu’en 2015 – 75% des salariés des secteurs publics et privés confondus seront nés entre 1980 et 2000. Mais c’est aussi la première génération qui est née avec des appareils mobiles en main et qui désire profondément avoir un impact positif sur le monde. Pour elle, la réussite personnelle ne suffit pas. Afin de réaliser ce but, elle est impatiente de s’approprier données et chiffres en temps réel dans multiples domaines.
Ces jeunes ont non seulement déjà un fort impact sur le monde du travail ; mais ils bousculent aussi totalement , « disrupt », les marchés établis. Le futurologue très respecté, Peter Diamandis, appelle ceci la ‘dématérialisation’ – c’est l’idée que les produits qui consommaient auparavant de l’espace et des parts de marché sont désormais complètement digitalisés. Aujourd’hui nous avons accès à toute sorte de produit digitaux qui étaient auparavant tangibles : non seulement à des livres, de la musique, mais aussi à des GPS, des lampes de poche et bientôt des voitures.
Construire une nouvelle culture en entreprise
J’ai donc lancé un défi à nos industriels du secteur technologique(2) : « Embrassons l’innovation qu’apporte avec elle, la génération du millénaire même si elle bouleverse beaucoup de domaines d’activité. Et je cite ci-dessous les quatre points clefs qui nous permettrons de construire une culture en adéquation avec ce nouveau modèle.
D’abord, commençons à nous reposer les bonnes questions. Hal Gregersen est un spécialiste dynamique de l’innovation. Sa conclusion est simple et puissante à la fois : Au sein des entreprises, on n’encourage pas assez les gens à poser des questions, alors que la propension naturelle de l’homme est de s’interroger. J’appelle ceci le déficit de curiosité. Il n’y a rien de pire qu’une grosse entreprise où les employés ont peur de poser des questions de risque de perdre leur emploi. Alors encouragez les questions. Récompensez ceux qui challengent…